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Berlin m'a enchantée. Avant le départ, j'avais de toute évidence un a priori très positif sur la culture berlinoise. J'imaginais un univers de l'underground étendu à l'ensemble de la ville. Une ville aux clubs electro réputés, aux épicentres culturels marqués par un souci de l'alternatif et de la contre-pensée; je n'ai pas été déçue : Berlin n'est pas partagée entre d'un côté la culture officielle de masse et de l'autre la culture dite underground ; même les grands festivals ont là-bas un goût d'avant-garde. Ce petit air libertaire est-il seulement dû à l'histoire de la ville ? A-t-on cultivé sur la scène culturelle et artistique berlinoise plus qu'ailleurs un désir anti-répressif, une note de résistance pour parer aux éventuelles déconvenues de l'Histoire ? Certainement. Mais, en plus, à Berlin, on semble ne pas sentir ce que l'on peut déplorer chez d'autres : la patte de la récupération. Mais étais-je vraiment objective ?